Les trois séquences de traitement du système de télédiffusion
numérique
Les sources de ce paragraphe proviennent de la rubrique "Cap sur le
numérique" de l'ancien site web de TDF (http://www.tdf.fr).
- le codage de source : Il est appliqué à
l'audio (Musicam) et à la vidéo (MPEG2 ou MPEG4). Il a pour fonction de
réduire la quantité d'informations transmises. Le codage vidéo MPEG2
retenu (pour les chaînes gratuites) comme norme
utilise l'estimation et la compensation de mouvement entre images successives.
Le codage audio est réalisé grâce au procédé Musicam qui utilise les
propriétés de l'oreille humaine pour permettre de coder uniquement les
informations nécessaires.
Le MPEG4, nouveau procédé de compression, a été choisi
pour diffuser les chaînes payantes de la TNT en France. Il est plus performant
en terme de compression, et pourra être utilisé à terme par les
opérateurs pour de la haute-définition ou de la réception
mobile.
- le multiplexage et les techniques d'accès
conditionnel : Les nouvelles techniques numériques (la
compression des informations transmises) permettent de diffuser dans un
même canal analogique cinq ou six programmes organisés en "multiplex de
programmes". (...) Les techniques d'accès conditionnel reposent sur trois
niveaux fonctionnels : l'embrouillage et le désembrouillage des signaux, la
gestion des signaux de contrôle d'accès et celle des titres d'accès liées aux
modes de commercialisation. Cette ressource favorise l'enrichissement de
nouvelles offres de services très facilement différentiables qui peuvent être
commercialisées par abonnement ou par paiement à la
séance.
- le codage de canal : le principe de la
modulation COFDM consiste à répartir l'information sur un grand nombre de
porteuses distinctes et orthogonales modulées individuellement. Son principal
avantage est son excellent comportement en présence d'échos dus aux réflexions
sur des montagnes ou des bâtiments, et qui sont caractéristiques de la
diffusion terrestre.
Une ressource de fréquences naturelle et disponible
Les réseaux de diffusion numérique terrestre utilisent les
bandes de fréquences déjà allouées à la télévision analogique. La ressource
nécessaire peut être obtenue selon deux voies qui mettent en valeur le
potentiel de la modulation COFDM :
-
le réseau monofréquence (SFN) : un seul et même canal est utilisé par tous les
émetteurs pour couvrir le même territoire.
-
le réseau multifréquences (MFN) : il s'agit du principe actuellement utilisé
pour les réseaux de diffusion de la télévision analogique. La ressource est
alors essentiellement liée à la capacité qu'offre le numérique d'utiliser les
canaux adjacents des diffusions analogiques actuelles. C'est sur cette base
que la France, comme la plupart des pays européens, a dégagé une ressource
d'au moins six canaux pour la TNT.
Concrètement : les 6 canaux analogiques (TF1, F2, F3, C+, France
5/ARTE, M6) offrent en numérique de 30 (6X5) à 36 (6X6) canaux.
Le MPEG4, ainsi que l'arrêt annoncé de l'analogique, pourraient permettre à
terme de diffuser encore d'avantage de
chaînes.
- source :
TDF
TDF et la TNT
(en italique : textes extraits de l'ancien site web de
TDF)
TDF
est le diffuseur historique de la télévision hertzienne. Mais l'arrivée de la
TNT a brisé le monopôle de la diffusion terrestre. D'autres opérateurs peuvent
en effet contrôler des multiplex. On peut citer Towercast, Antalis. TDF a déjà
acquis une grande expérience dans le domaine de la TNT. Elle est engagée
depuis plusieurs années dans la définition des normes techniques de la
TNT. TDF a également participé aux groupes de travail menés par
l'ANFR et le Ministère de l'Industrie. TDF anticipe la mise en production de
la TNT en installant plusieurs plates-formes expérimentales depuis 1998
(Bretagne, Metz...).
TDF participe également à la TNT britannique. Elle est en effet
actionnaire de CTI, opérateur Outre-Manche de diffusion terrestre, et a en
charge l'installation et l'exploitation de quatre des six réseaux de de
télévision numérique terrestre au Royaume-Uni. Cette participation a permis
à TDF de tirer les enseignements d'un démarrage commercial à
grande échelle.
Les autres acteurs du numérique
Le lancement de la TNT implique tous les acteurs
de l'audiovisuel. L'Etat tout d'abord qui a lancé plusieurs concertations avec
les professionnels de l'audiovisuel afin de définir ses orientations
politiques, depuis le contenu des futurs programmes jusqu'aux types de
matériels utilisés pour la réception. Ainsi, les pouvoirs publics ont pu
élaborer un cadre juridique afin de réglementer le nouveau PAF. Le CSA,
sollicité par les régulateurs des pays étrangers (ITC au Royaume-Uni), a
réalisé en grande partie, en collaboration avec TDF,
ses travaux de planification de fréquences. (Source : TDF,
ancien site web). Les chaînes ont participé également au développement de la
TNT, grâce à TDF qui leur a permis de tester leurs nouveaux services
numériques à travers des expérimentations (Bretagne par exemple). Quant aux
industriels, ils travaillent sur de nouveaux produits en direction du grand
public.